Fabriquer une chaussure - un ARTISANAT à part entière
De l'esquisse au prototype
Qu'il s'agisse de créer une nouvelle chaussure, une forme ou une semelle, tout commence par une simple esquisse. Et en tant que designeuses, nous devons toujours tenir compte de la fonctionnalité, des matières et de la fabricabilité. Comprendre le processus de fabrication est le B.A.-BA de la création d'une nouvelle chaussure avec ses différents détails, sa forme et sa semelle. Côté matière, il peut s'agir d'un cuir lisse ou d'un nubuck épais. À quoi doit ressembler la semelle ? S'agit-il d'une chaussure d'hiver chaude ou d'une chaussure à lacets légère ? De nombreux détails doivent être définis avant d'obtenir le dessin définitif du produit.
La forme et la semelle
De nos jours, les prototypes de la forme et la semelle sont fabriqués de façon numérique, et imprimés couche par couche grâce à une imprimante 3D. Dans le temps, c’était encore plus artisanal car les prototypes, en bois, étaient alors réalisés par un menuisier spécialisé.
Une semelle coulée dans un moule en métal
Le caoutchouc liquide est versé dans des moules en rotation qui permettent d'obtenir des semelles de toutes les pointures. La semelle peut aussi être découpée dans une feuille de caoutchouc ou de plastique.
Un stock de formes variées
Chez notre fabriquant, toutes les formes sont stockées en bon ordre. Un pied pour chaque modèle et chaque taille. Nous réutilisons nos formes plusieurs fois, car la confection de nouvelles formes est à la fois exigeante et coûteuse.
Une semelle en liège
Issues du chêne-liège, ces plaques sont destinées à être transformées en semelles et en talons. Le chêne-liège pousse au Portugal – une production de proximité ! Chaque semelle/talon est découpé l’un après l’autre avec une scie à ruban.
Le cuir est tanné et préparé
Le tannage transforme les peaux brutes raidies (issues de l'industrie de la viande) en beau cuir souple, adapté à la confection de chaussures ou d'autre produits de maroquinerie. Il est effectué dans de grands fûts en bois sans chrome ni métaux lourds, conformément à la directive européenne REACH qui a permis d'améliorer considérablement le tannage dans le domaine de la production de chaussures. Le tannage était auparavant un processus de fabrication très nocif pour l'environnement.
Une découpe pour chaque détail de chaussure
Pour chaque modèle, des gabarits en fer sont réalisés pour chaque partie de la chaussure. Une fois découpés, les morceaux sont cousus et on ajoute alors les œillets et les boucles. La chaussure cousue est placée sur la forme afin d'en épouser les contours. La semelle en caoutchouc peut alors être collée. La chaussure est ensuite placée dans un four pour que la forme lui donne son allure définitive.
L’usine de chaussures au Portugal
De nombreuses usines de chaussures sont installées à Porto depuis longtemps. La ’nôtre’ est une entreprise familiale de taille moyenne qui compte 105 collaborateurs. Nous travaillons ensemble depuis des années et sommes notamment en contact avec Fernanda pour tout ce qui touche à la fabrication.